Histoire du papier peint

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Histoire du papier peint :

Contrairement à sa dénomination courante en France, le papier peint n’est pas peint ! Depuis le 18e siècle, il est imprimé selon un processus d’abord artisanal, puis devient industriel avec la mécanisation au 19e siècle.

A l’origine, les papiers importés de Chine dès le 16e siècle étaient peints à la main.

En Europe, on produit à la même époque des papiers dominotés : des feuilles de papier sont imprimées à la planche pour les contours puis coloriées au pinceau ou au pochoir. Leur usage est multiple : orner le mur, mais aussi décorer des meubles et des boîtes, ainsi que la couverture des livres.

L’idée d’en recouvrir les murs n’est apparue qu’au XVIIIe siècle, sans doute parce que la mode était à tout ce qui venait d’Orient. Les intérieurs cossus préférèrent longtemps le tissu, plus noble que le papier. C’est à cette époque que les manufactures européennes se mettent à produire du papier peint avec différentes techniques d’impression. De nouveaux types de motifs apparaissent : ils s’inspirent de ceux du textile, de la marqueterie, et de l’aquarelle paysagère.

Dès le début du 18e siècle en Angleterre, on commence à coller les feuilles les unes au bout des autres pour former un rouleau, puis on les imprime. C’est la naissance du papier peint tel que nous le connaissons.

Les fabricants français de papiers peints panoramiques et de trompe l’œil, Zuber et Cie (1797) et Arthur & Grenard exportent leurs produits à travers l’Europe. Le panoramique “Les Vues d’Amérique du Nord”, créé en 1834 par Zuber et Cie, est installé en 1961 dans le salon de réception des diplomates à la Maison blanche.

Sous le règne de Napoléon III l’industrie du papier peint connaît un essor sans égal, car la demande comprend désormais la petite bourgeoisie et les classes populaires.

La généralisation de l’usage du papier en continu dans les années 1830 permet de mécaniser la fabrication. De nombreuses machines à imprimer sont alors mises au point et seront bientôt mues par la vapeur. Dès les années 1860, la production s’accroît de manière considérable et engendre une diminution des coûts de production. A la fin du 19e siècle, la pose du papier peint se développe.

La fabrication des papiers peints devient bientôt d’une grande technicité. Les manufacturiers déposent de nombreux brevets pour protéger leurs inventions. Elles combinent souvent plusieurs techniques pour obtenir des effets spéciaux : gaufrage, dorure, satinage… Ces procédés permettent d’imiter presque tous les matériaux, le papier peint passe maître dans l’art du trompe-l’œil. Au 19e siècle, il rend à la perfection la profusion végétale d’un jardin d’hiver et peut reproduire aussi bien une tenture de cuir de Cordoue, un rideau de dentelle ou une soierie de Lyon.

Jusqu’aux années 1980 le papier peint est la décoration murale la plus utilisée au monde.

Pendant une vingtaine d’année, une crise conduit le marché à se restructurer. Au milieu des années 2000, une nouvelle vague de designers revisite le papier peint. Il redevient attractif et inspire la mode et le luxe. Désormais, la gamme des motifs va de l’ancien au contemporain, en passant par des rééditions ou du papier à la commande, par le biais d’imprimante à jet d’encre. La mode du panorama se poursuit à travers de grandes photographies que l’on peut tapisser sur tout ou partie de la pièce.

Aujourd’hui, les goûts ont changé, mais non les effets recherchés. On imite un revêtement de capiton aussi bien qu’un mur de béton tagué. Les fabricants aiment enrichir l’effet du papier par l’ajout de billes de résines, de flocage ou d’apprêts métalliques L‘intérêt des designers et l’engouement du grand public à travers les magazines de décoration inaugurent une nouvelle ère de faste pour le papier peint ! L’histoire du papier peint perdure !